Au volant de ma santé

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par Louise Cossette, trésorière sectorielle

Le 22 janvier 2013, l’AREQ, région de Montréal, organisait pour tous ses membres une journée d’information et de réflexion sur trois sujets qui touchent la vie des personnes aînées : retour et mise au point sur nos assurances collectives, la fiscalité au décès, et la sécurité routière des aîné-e-s.

Le titre accrocheur Au volant de ma santé a particulièrement attiré mon intérêt, et les animateurs spécialisés en sécurité routière ont répondu à de nombreuses interrogations sur la conduite automobile et les règles de sécurité piétonnière.

De nos jours, pouvoir se déplacer est important pour les personnes âgées. Prendre de l’âge ne veut pas dire arrêter de conduire. Personne ne perd son permis de conduire du seul fait de son âge. Au Québec, on retrouve environ 4000 personnes de 90 ans et plus qui ont leur permis de conduire. En général, les effets du vieillissement apparaissent lentement, les changements sont à peine perceptibles et l’on s’y habitue sans trop s’en rendre compte. Il est donc important de s’interroger de façon régulière sur sa santé car elle a une influence primordiale sur la compétence à conduire. Voici quelques pistes de réflexion à ce sujet :

Identifiez vos problèmes de santé :

  • La vision et l’ouïe : Passez régulièrement des examens afin de faire les correctifs nécessaires car 90 % des aptitudes de conduite passent par les fonctions sensorielles.

  • Haute ou basse pression, étourdissements ou vertiges, diabète, … : attention à la combinaison entre vos médicaments prescrits et ceux achetés en vente libre, cela peut altérer votre conduite.

  • Toute douleur fréquente, chronique ou intense, qui peut vous empêcher de vous concentrer et limiter vos mouvements lorsque vous êtes au volant, doit être révélée à votre médecin. Il peut vous conseiller de suivre un programme d’exercices pour améliorer votre souplesse et conserver votre force afin que vous puissiez conduire plus longtemps.

Un bon état de santé, tant physique que mental, est une condition essentielle pour conserver son permis de conduire.

Identifiez les techniques de conduite qui vous posent problème :

  • Changer de voie, dépasser une voiture, effectuer un arrêt complet, tourner à gauche à une intersection, comprendre la nouvelle signalisation…

  • Conduire dans la circulation dense, sous la pluie, dans la neige, la nuit…

Pour continuer à conduire de façon sécuritaire, vous devrez penser à changer vos habitudes au volant. À cet effet vous pouvez circuler en dehors des heures de pointe, conduire dans des endroits familiers, éviter les sorties la nuit et par mauvais temps, éviter de conduire lorsque vous ne vous sentez pas bien ou que la prise de médicaments puisse diminuer votre concentration ou occasionner de la somnolence…

Malgré toutes vos bonnes habitudes, votre état de santé peut vous obliger, un jour ou l’autre, à cesser de conduire. Il faudra alors vous poser la question suivante : « Puis-je encore prendre le volant sans risque de causer un accident pouvant me blesser ou blesser les gens que je croise sur ma route? » Lorsqu’il n’est plus possible de répondre OUI à cette question, il faut se tourner vers d’autres solutions pour ses déplacements : covoiturage, services d’autobus ou métro, taxi, transport adapté…

La SAAQ exige que vous vous soumettiez à un examen médical et un examen de la vue effectué par des professionnels de la santé lorsque vous atteignez 75 ans, puis à 80 ans et ensuite à tous les deux ans. La Société vous fera parvenir une lettre explicative avec les formulaires à faire remplir et signer par les professionnels concernés, au moins 6 mois avant la date de votre anniversaire. Vous aurez un délai de 90 jours pour remplir cette obligation, sinon votre permis de conduire pourrait être suspendu.

Êtes-vous un piéton prudent?

Les statistiques montrent un bilan routier sombre en ce qui a trait aux piétons âgés de 65 ans et plus. Les rapports d’accidents laissent voir que les aînés ne tiennent pas compte de la signalisation, traversent entre 2 voitures stationnées, ou marchent sur la chaussée dans le même sens que la circulation. Il apparaît donc utile de rappeler ici, les principales règles de sécurité piétonnière :

  • Marcher sur le trottoir. S’il n’y en a pas, marcher en bordure de la rue, face aux voitures.

  • Traverser aux endroits sécuritaires : intersection, passage piétonnier, traverse avec brigadier. Écouter, puis regarder à gauche et à droite pour s’assurer que la voiture est arrêtée, avant de mettre un pied dans la rue.

  • Respecter les feux de circulation ou les feux de piétons. Réfléchir si on a le temps de traverser sans courir.

  • Éviter de traverser la rue entre 2 véhicules immobiles, et rester loin des gros véhicules, leur conducteur ne peuvent pas toujours bien voir ce qu’il y a autour.

  • Porter des vêtements de couleur claire ou pourvus de bandes réfléchissantes pour être bien vu le soir, lorsqu’il pleut ou neige.

En terminant, il peut être nécessaire de rafraîchir vos connaissances concernant les panneaux de signalisation routière, quant à leur signification et à leur utilité. Pour ce faire, vous pouvez consulter le site Web du ministère des Transports ou encore le Guide de la route.

[avril 2013]