Faisons respecter nos droits!

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par Gisèle Reboux-Pharand

Il semble que dès qu'une personne prend sa retraite, elle n'ait plus voix au chapitre. Elle est poussée sur une voie d'évitement dont il lui est difficile de sortir, si elle ne revendique pas. Revendiquer un droit n'est pas quémander un privilège.

Revendiquer n'est pas de l'égoïsme de notre part, car ce faisant, nous travaillons aussi pour les générations qui nous suivent et qui bénéficieront de nos luttes. Il faudra des années pour que la société change et il est peu probable que nous verrons le fruit de nos efforts.

Comment faire, dites-vous?  Il faut bien choisir son champ d'action, ne pas s'éparpiller et combattre des moulins à vent! On peut se joindre à un groupe qui semble sympathique à nos valeurs et à nos demandes. Pour plus d'efficacité, il faut s'allier aux lieux de pouvoir. Les conseils d'administration dont les membres sont élus, sont des voies toutes indiquées. Lesquels?  CLSC, hôpitaux, commissions scolaires, conseils municipaux, organismes à but non lucratif... La liste est longue.

Devenons polémistes. Rédigeons des écrits satiriques contre une institution, un groupe qui manifeste du mépris ou de l’hostilité envers les aînés. Le ridicule tue! Les classes dirigeantes n'aiment pas!

Faisons-nous inviter aux émissions de radio, beaucoup de petites stations ne demandent que ça. Surtout ne manquons pas les réunions publiques des trois niveaux de gouvernement et de toute autre association où on peut faire valoir nos droits. N’ayons pas peur de parler au micro, quelques mots suffisent.

Lors de réunions, séminaires et tout autre évènement, profitons des pauses café, des rencontres dans les corridors et demandons à nos interlocuteurs ce qu'ils pensent de telle ou telle idée. Il se pourrait qu'ils se l'approprient, mais qu'importe, il s'agit de faire valoir un droit, quel que soit le moyen employé ou qui le défend. Faire coalition avec un groupe opposé peut aussi donner d'excellents résultats.

En un mot, il n'est pas mauvais de comprendre les enjeux si faire de la politique peut hâter l’atteinte des objectifs visés.
En terminant, je ne puis résister à citer Abraham Lincoln : « To sin by silence when they should protest makes cowards of men. » (Pécher par silence quand on doit protester, fait de nous des pleutres.)

[septembre 2012]