La poésie québécoise et la peinture

Précédente Remonter Suivante

La poésie québécoise et la peinture :
Histoire d’un dialogue
Projet AREQ en action : Je veux te dire...

Dans le cadre du projet AREQ en action, le secteur Du Ruisseau Raimbault a offert aux membres du secteur et de la région de Montréal, deux ateliers d’écriture suggérant une démarche de création littéraire sous la direction de M. André Ledoux, auteur et membre de l’AREQ. Plus de sept secteurs de la région ont participé à ces ateliers. Une activité safari-photo sous la responsabilité de Gilles Ducharme accompagné de Gilles Lagacé, fut un complément incontournable à la réalisation du recueil de poésie Je veux te dire... Lors du 3e volet du projet Art et Littérature, M. Antoine Boisclair, professeur de littérature au Collège Jean-de-Brébeuf, auteur et membre fondateur du comité de rédaction des cahiers littéraires Contrejour, a présenté le 20 mars dernier, une conférence intitulée : La poésie québécoise et la peinture - Histoire d’un dialogue.

Présentation de M. Antoine Boisclair

M. Boisclair est l’auteur d’un recueil de poèmes intitulé Le bruissement des possibles publié aux Éditions du Noroît, en 2011. Pour souligner la grande qualité de cette œuvre, il reçoit le prix littéraire québécois Alain-Grandbois en 2012. Il est également l’auteur d’une étude sur la poésie québécoise L’École du regard - Poésie et peinture chez Saint-Denys Garneau, Roland Giguère et Robert Melançon, publié aux éditions Fides en 2009. Pour cette œuvre, il a reçu le prix du Canada en sciences humaines de la Fédération canadienne des sciences humaines en 2010. De plus, le prix Gabrielle-Roy, remis par l’Association des littératures canadiennes et québécoises lui est attribué en 2009. Chaque année, l’Association décerne en l’honneur de Gabrielle Roy deux prix qui couronnent des ouvrages de critique littéraire écrits en français et en anglais. M. Boisclair a également publié un ouvrage collectif intitulé Lignes convergentes - La littérature québécoise à la rencontre des arts visuels (2010).

Résumé de la conférence

Ut pictura poesis – « un poème est comme un tableau » –, écrivit Horace moins d’un siècle avant notre ère. Cette formule, devenue un mot d’ordre à partir de la Renaissance, a été reprise par plusieurs poètes occidentaux, notamment par les auteurs modernes qui ont suivi le développement des avant-gardes picturales. Au Québec en particulier, les poètes modernes se sont inspirés de la peinture pour élaborer de nouvelles esthétiques, pour explorer de nouveaux thèmes ou de nouvelles manières de voir le monde. Depuis les « portraits » d’Émile Nelligan jusqu’aux « peintures aveugles » de Robert Melançon, en passant par les critiques d’art de Saint-Denys Garneau et les expériences surréalistes de Roland Giguère, la métaphore picturale a sans aucun doute marqué l’histoire de la poésie québécoise. Cette conférence avait comme objectif de donner un aperçu de cette histoire et d’évoquer différents poètes qui ont réactualisé à leur façon la devise d’Horace. Une conférence qui aura su capter notre intérêt et susciter le besoin de poursuivre la discussion lors de nos prochaines rencontres.

Solange Catafard-Mayer