Rendez-vous national des générations Une compte rendu de Louise Roberge, conseillère Les 15 et 16 octobre 2011 se tenait à l’UQÀM le Rendez-vous national des générations organisé par l’Institut du Nouveau Monde. C’était la conclusion des 60 Cafés des âges et des 13 Rendez-vous régionaux tenus au Québec depuis 2009, en vue de répondre à la question posée par le vieillissement collectif de la société : comment les quatre ou cinq générations qui cohabiteront bientôt au Québec vont-elles créer une nouvelle solidarité et, ensemble, trouver les moyens à se composer en unité? Lors de cette rencontre de deux jours, on a pu réaliser, à partir des préoccupations liées à la santé, au financement des services publics et des retraites, et à l’éventuelle pénurie de main d’œuvre, l’effort des participants, jeunes et aînés, à identifier des objectifs communs et à élaborer des pistes d’action pour bâtir une société pour tous les âges. La ministre responsable des Aînés Madame Marguerite Blais, avait mis la table au départ de la session en prenant soin de spécifier « l’importance de permettre aux personnes âgées de vieillir en demeurant actives, afin qu’elles poursuivent leur contribution essentielle à l’avancement de la société québécoise. » Cela était prioritaire. L’objectif des travaux en ateliers fut de recueillir les propositions des participants présents à ce rendez-vous et de finaliser la Déclaration des générations à la fin de la rencontre et cela, suite à un préambule à retravailler en prenant soin de tenir compte des différentes idées reçues. Ayant participé à l’atelier Santé et financement des services publics, voici ce qui a été étudié :
Les aînés vont vivre plus longtemps, majoritairement en bonne santé. On devra toutefois mettre des efforts pour éviter le plus possible leur progression vers des maladies invalidantes. Il faut même réaffirmer le pouvoir de choisir l’endroit et le moment de la mort, ce qui est tout nouveau par rapport aux générations antérieures. La session s’est terminée par la présentation de la Déclaration des générations [ci-dessous] faite en présence de Madame Carole Poirier, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés, ainsi que Monsieur Amir Khadir, porte -parole de Québec solidaire. En conclusion, quel que soit notre âge, vieillir doit se faire dans le respect et la dignité. Il nous faut garder confiance en l'avenir. Proclamons la Déclaration des générations auprès du gouvernement du Québec et des représentants des partis politiques à l’Assemblée nationale, pour que le Québec se dote d'une politique intergénérationnelle. Déclaration des générations1 Préambule Nous sommes arrivés à un carrefour de notre histoire. Grâce à l’allongement de la vie, quatre et même cinq générations seront amenées à vivre et à vieillir ensemble. La transformation de la famille, des liens sociaux et des solidarités, la précarisation du travail, la crise de la démocratie, les préjugés âgistes ou jeunistes risquent de rendre plus difficile le vieillissement individuel et de faire percevoir le vieillissement collectif comme une menace. Depuis deux ans, à travers les divers Rendez-vous des générations organisés dans toutes les régions du Québec par l’Institut du Nouveau Monde et ses partenaires, nous avons échangé nos perceptions, nos questionnements et nos propositions en vue de bâtir une société pour tous les âges. Comme première conclusion de ce dialogue, la présente Déclaration des générations pose les balises d’un nouveau contrat social :
Priorités d’action
____________________ [décembre 2011] |